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                                          Déméter et Perséphone
                                          Le Culte de la Déesse Mère

                                          Le Culte de la Déesse Mère est caractérisé par plusieurs éléments qui se recoupent : les statues, les titres, les symboles (le serpent, la vache, la colombe et la hache à double tranchant), les prêtres eunuques, la relation qui unit la Déesse à Son fils/amant, la mort de celui-ci et les lamentations qui rappellent chaque année cette mort, l'accouplement sacré et les coutumes sexuelles du temple, et nous le retrouvons dans des régions aussi éloignées dans le temps et dans l'espace que l'étaient Sumer, la Grèce classique et Rome.

                                          Lorsque de toute évidence , on découvrit le rôle important de l'homme et devient le géniteur, la Déesse fut accompagnée par un époux/frère/fils/amant. Cet époux , toujours jeune est appelé Damuzy, Tammuz, Attis, Adonis, Osiris ou Baal selon les langues, mourait en pleine jeunesse et était le plus souvent ramené a à la vie par la Déesse après maintes péripéties et surtout celle de descendre aux Enfers rechercher son bien aimé et tout cette légende symbolisait le cycle végétal.





                                          Le professeur E.O JAMES nous donne une description des relations entre Déesse et Son fils/Amant, dans The Ancients Gods :

                                          "C'est elle la responsable de la guérison et de la résurrection du jeune dieu dont dépend le renouveau de la nature. En dernière analyse, c'est bien Inanna/Ishtar et non Damuzi/Tammuz qui est la source primordiale de la vie et de son renouvellement, alors que le jeune dieu est utilisé comme instrument dans ce processus... Lorsqu'on commença à domestiquer les animaux, la fonction du mâle dans le processus de reproduction apparut plus clairement: on assigna alors à la Déesse Mère le rôle d'épouse, et c'est lui qui devint le géniteur, même si en Mésopotamie par exemple, il demeura le jeune fils/amant ou le serviteur. De l'Inde à la Méditerranée, s'étendait le règne de la déesse célibataire."

                                          Nous trouvons le même développement en relation avec le cycle des saisons et de la végétation chez James FRAZER dans le Ramaux d'Or :

                                          "Les trois divinités Adonis, Atys et Osiris (époux respectif des trois déesses Astarté, Cybèle et Isis) incarnaient les forces de la fertilité en général et de la végétation en particulier. Toutes trois passaient pour être mortes et s'être levées d'entre les morts; on représentait dramatiquement leur mort et leur résurrection à des fêtes annuelles que leurs fidèles célébraient avec des transports alternés de douleur et de joie, de larmes et d'allégresse triomphante.(...) Mais ces trois dieux n'étaient pas les seuls. La personnification mythique de la nature, dont ils étaient tout trois le produit, que chacun d'eux fût uni à une déesse et il semble qu'à l'origine, dans chaque cas, la déesse était un personnage plus important et plus puissant que le dieu. Du moins c'est toujours le dieu, et non la déesse, qui périt tristement et dont on pleure chaque année la mort. Osiris, par exemple, avait été tué par Typhon; mais son épouse divine Isis, lui survécut et le ramena à la vie. Ce détail du mythe semble indiquer que, dans le principe, Isis était, ainsi qu' Astarté et Cybèle ne cessèrent jamais d'être la divinité la plus puissante dans le couple. Or cette supériorité de la déesse sur le dieu s'explique le plus naturellement comme le résultat d'un système social dans lequel la maternité comptait plus que la paternité; la filiation s'y faisait par les femmes, la propriété s'y transmettait par les femmes plutôt que par les hommes."

                                          Pour revenir aux pouvoirs "magico-religieux" du culte de la Déesse Mère liés à l'agriculture, et dont la femme est le réceptacle, nous abordons, les Mystères d'Eleusis. James FAZER, dans le Rameau d'Or, nous donne plus de précision sur ces mystères :

                                          "Dans le mythe de Déméter et Perséphone, l'ancienne légende réapparaît, sous une autre forme et avec une application différente. En substance, le mythe est identique au mythe syrien d'Aphrodite (Astarté) et d'Adonis, ainsi qu'au mythe phrygien de Cybèle et d'Atys, et au mythe d'Isis et d'Osiris. Dans la légende grecque, comme celle d'Asie et d'Égypte, une déesse pleure la mort d'un être cher, qui personnifie la végétation, et plus particulièrement le blé; qui meurt en hiver pour renaître au printemps; mais tandis que l'imagination orientale représentait l'être aimé et perdu comme un amant ou un époux, l'imagination hellénique exprimait la même idée dans la forme plus touchante et plus pure d'une fille morte sur laquelle se lamente une mère éplorée".

                                          Une analogie est faite entre le cycle des saisons et le cycle de mort et renaissance de l'âme. "A Eleusis, les mystères de Déméter - célébrés au début du printemps et en automne - comprenaient des rites secrets au cours desquels les initiés mouraient à leur vie passée avant de renaître à une nouvelle vie (entre-temps leur âme opérait un retour aux origines), revivant ainsi, de façon symbolique, la descente aux Enfers et le retour sur terre de la divinité, et ayant la révélation du fait que la vie n'a pas de fin, mais se transforme sans cesse, et que ce processus est personnifié à la fois par la Déesse, la nature et l'humanité ; le grain étant le symbole de cette vie éternelle." - La Grande Déesse-Mère - Shahkrukh Husain. 

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