Déesse et Histoire
Déesse Mère de Cattal Hüyük
Déesse de la fécondité et de la fertilité
L'Ancêtre Divine, que la plupart des auteurs surnomment la Déesse Mère, était la divinité suprême de toutes les sociétés néolithiques et du début du chalcolithique, pour qui Elle représentait non seulement la reproductrice de toute vie humaine mais aussi la source de toutes les récoltes. "Les premières tentatives d'agricultures se sont déroulées autour des autels de la Déesse-Mère, qui furent autant d'autre échanges économiques et sociaux que des lieux sacrés. C'est là qu'il faut chercher le germe des cités futures." Écrivit C. Dawson.
"On ne peut dire avec certitude si le culte très ancien qui gravitait autour des processus mystérieux de la naissance de de la fécondité et qui trouva son expression au Paléolithique et au Néolithique fut une dévotion dédiée à une seule déesse ou au contraire à plusieurs divinités qui personnifiaient et ordonnaient tous les aspects de la fécondité et de la génération. On peut toutefois affirmer en toute sécurité que ce furent des idées de cet ordre qui, à l'époque où débutaient au Proche-Orient antique l'agriculture et l'élevage, présidèrent à la personnification d'un ou de plusieurs êtres divins, bientôt de plus en plus nettement définis. Tout au début c'est, semble-t-il, sous l'aspect d'une Déesse Vierge, que de l'Inde à la Méditerranée, la divinité acquit une influence dominante." Écrit E.O. JAMES dans le Culte de la Déesse-Mère.
"Ici se sont les femmes qui détiennent le pouvoir, elles ne sont plus seulement des génitrices mais les principales productrices de la nourriture. En réalisant qu'il était possible de cultiver la terre tout autant que d'en cueillir les fruits, les femmes ont donné une valeur à la terre dont elles sont devenues les détentrices. C'est ainsi qu'elles acquirent un certain prestige et un pouvoir économique et sociale." D'après W. SCHMIDS, cité par Joseph CAMPBELL dans Primitive Mythology.
Nous trouvons le même pensée chez Mircea ELIADE dans Le sacré et le profane : "La femme est donc mystiquement solidarisée avec la Terre; l'enfantement se présente comme un variante, à l'échelle humaine, de la fertilité tellurique. Toute les expériences religieuses en relation avec la fécondité et la naissance ont une structure cosmique. La sacralité de la femme dépend de la sainteté de la Terre. La fécondité féminine a un modèle cosmique : celle de la Terra Mater, la Genitrix universelle.(...)". "Dans certaines religions, la Terre-Mère est imaginée capable de concevoir toute seule, sans l'aide d'un parèdre. On retrouve encore les traces de telles idées archaïques dans les mythes de parthénogenèse des déesses méditerranéennes. C'est une expression mythique de l'autosuffisance et de la fécondité de la Terre-Mère. A de telles conceptions mythiques correspondent les croyances relatives à la fécondité spontanée de la femme et à ses pouvoirs magico-religieux occultes qui exercent une influence décisive sur la vie des plantes. Le phénomène social et culturel connu sous le nom de "matriarcat" se rattache à la découverte de la culture des plantes alimentaires par la femme. C'est la femme qui cultiva, la première, les plantes alimentaires. C'est elle qui naturellement devient le propriétaire du sol et des récoltes. Les prestiges magico-religieux et, et par voie de conséquence, la prédominance sociale de la femme ont un modèle cosmique : la figure de la Terre-Mère."
Autre caractéristique de la société matrilinéaire, c'est que celle-ci se développe en une communauté régit sous le principe d'égalité, comme le souligne J. EVOLA dans Révolte contre le monde moderne : " De même que les feuilles ne naissent pas de l'une de l'autre, mais du tronc, de même, si c'est l'homme qui suscite la vie, celle-ci est effectivement donnée par la mère : telle est ici la prémisse. Ce n'est pas le fils qui perpétue la race; il a une existence purement individuelle limitée à la durée de sa vie terrestre. La continuité se trouve au contraire dans le principe féminin, maternel. D'où la conséquence que la femme, en tant que mère, se trouve au centre et à la base du droit de la gens ou de la famille et la transmission se fait par ligne féminine. Et si de la famille on passe au groupe social, on en arrive aux structures de type collectivisme et communiste : lorsqu'on invoque l'unité d'origine et le principe maternel, dont tout le monde descend d'égale manière, l'aequitas devient l'aequalitas, des rapports de fraternité universelle et d'égalité s'établissent spontanément, on affirme une sympathie qui ne connaît pas de limites ni de différences, une tendance à mettre en commun tout ce qu'on possède, et qu'on a d'ailleurs reçu comme cadeau de la Mère Terre."
L'Ancêtre Divine, que la plupart des auteurs surnomment la Déesse Mère, était la divinité suprême de toutes les sociétés néolithiques et du début du chalcolithique, pour qui Elle représentait non seulement la reproductrice de toute vie humaine mais aussi la source de toutes les récoltes. "Les premières tentatives d'agricultures se sont déroulées autour des autels de la Déesse-Mère, qui furent autant d'autre échanges économiques et sociaux que des lieux sacrés. C'est là qu'il faut chercher le germe des cités futures." Écrivit C. Dawson.
"On ne peut dire avec certitude si le culte très ancien qui gravitait autour des processus mystérieux de la naissance de de la fécondité et qui trouva son expression au Paléolithique et au Néolithique fut une dévotion dédiée à une seule déesse ou au contraire à plusieurs divinités qui personnifiaient et ordonnaient tous les aspects de la fécondité et de la génération. On peut toutefois affirmer en toute sécurité que ce furent des idées de cet ordre qui, à l'époque où débutaient au Proche-Orient antique l'agriculture et l'élevage, présidèrent à la personnification d'un ou de plusieurs êtres divins, bientôt de plus en plus nettement définis. Tout au début c'est, semble-t-il, sous l'aspect d'une Déesse Vierge, que de l'Inde à la Méditerranée, la divinité acquit une influence dominante." Écrit E.O. JAMES dans le Culte de la Déesse-Mère.
"Ici se sont les femmes qui détiennent le pouvoir, elles ne sont plus seulement des génitrices mais les principales productrices de la nourriture. En réalisant qu'il était possible de cultiver la terre tout autant que d'en cueillir les fruits, les femmes ont donné une valeur à la terre dont elles sont devenues les détentrices. C'est ainsi qu'elles acquirent un certain prestige et un pouvoir économique et sociale." D'après W. SCHMIDS, cité par Joseph CAMPBELL dans Primitive Mythology.
Nous trouvons le même pensée chez Mircea ELIADE dans Le sacré et le profane : "La femme est donc mystiquement solidarisée avec la Terre; l'enfantement se présente comme un variante, à l'échelle humaine, de la fertilité tellurique. Toute les expériences religieuses en relation avec la fécondité et la naissance ont une structure cosmique. La sacralité de la femme dépend de la sainteté de la Terre. La fécondité féminine a un modèle cosmique : celle de la Terra Mater, la Genitrix universelle.(...)". "Dans certaines religions, la Terre-Mère est imaginée capable de concevoir toute seule, sans l'aide d'un parèdre. On retrouve encore les traces de telles idées archaïques dans les mythes de parthénogenèse des déesses méditerranéennes. C'est une expression mythique de l'autosuffisance et de la fécondité de la Terre-Mère. A de telles conceptions mythiques correspondent les croyances relatives à la fécondité spontanée de la femme et à ses pouvoirs magico-religieux occultes qui exercent une influence décisive sur la vie des plantes. Le phénomène social et culturel connu sous le nom de "matriarcat" se rattache à la découverte de la culture des plantes alimentaires par la femme. C'est la femme qui cultiva, la première, les plantes alimentaires. C'est elle qui naturellement devient le propriétaire du sol et des récoltes. Les prestiges magico-religieux et, et par voie de conséquence, la prédominance sociale de la femme ont un modèle cosmique : la figure de la Terre-Mère."
Autre caractéristique de la société matrilinéaire, c'est que celle-ci se développe en une communauté régit sous le principe d'égalité, comme le souligne J. EVOLA dans Révolte contre le monde moderne : " De même que les feuilles ne naissent pas de l'une de l'autre, mais du tronc, de même, si c'est l'homme qui suscite la vie, celle-ci est effectivement donnée par la mère : telle est ici la prémisse. Ce n'est pas le fils qui perpétue la race; il a une existence purement individuelle limitée à la durée de sa vie terrestre. La continuité se trouve au contraire dans le principe féminin, maternel. D'où la conséquence que la femme, en tant que mère, se trouve au centre et à la base du droit de la gens ou de la famille et la transmission se fait par ligne féminine. Et si de la famille on passe au groupe social, on en arrive aux structures de type collectivisme et communiste : lorsqu'on invoque l'unité d'origine et le principe maternel, dont tout le monde descend d'égale manière, l'aequitas devient l'aequalitas, des rapports de fraternité universelle et d'égalité s'établissent spontanément, on affirme une sympathie qui ne connaît pas de limites ni de différences, une tendance à mettre en commun tout ce qu'on possède, et qu'on a d'ailleurs reçu comme cadeau de la Mère Terre."